Ce qui hante les bois par Dawn Kurtagich

~ Résumé ~

Fuyant un père qui les maltraite, Silla et Nori arrivent à «La Baume», le manoir de leur tante, une vieille bâtisse couleur de sang. Pour la première fois, les deux sœurs se sentent enfin en sécurité. Mais peu à peu une sombre réalité se dévoile… Le bois qui entoure la propriété n’est-il pas trop silencieux ?
Tant de questions restent sans réponse : qui est cet homme que seule Nori peut voir ? Tante Cath n’est-elle pas en train de sombrer dans la folie ? Et pourquoi les arbres semblent-ils se rapprocher ?

~ Chronique ~

Bonjour à tous et à toutes ! J’espère que vous allez bien. Je viens aujourd’hui vous parler d’une lecture achevée depuis peu et pour laquelle j’ai beaucoup de choses à dire. Il s’agit de Ce qui hante les bois écrit par Dawn Kurtagich et je remercie encore les éditions du Chat Noir pour l’envoi de ce roman. J’ai lu ce livre en lecture commune avec ma Ophélie du blog Les chronique d’Ollijeen et c’était génial, on a pu déverser toute notre frustration par audio sur insta ahah. J’ai donc un avis extrêmement mitigé sur ce livre et vous allez comprendre pourquoi.

Alors que j’arrivais à 30 pages de la fin, le fait était que j’étais partie pour qualifier ce livre de grosse déception avec une note qui serait allée avec… J’étais passée complètement à côté de ma lecture, comme je le détaillerai plus bas, et je ne retrouvais rien de ce que j’avais tant aimé de The Dead House de la même auteure. Mais comme je l’ai dit, tout ça était avant les 30 dernières pages, celles qui contiennent LA révélation, THE explication qui est venue remettre en question l’entièreté de ma lecture, et qui rend mon avis si mitigé. En effet, il m’est difficile de qualifier de déception ce roman alors que je trouve la fin tout bonnement bluffante.

Mais chaque chose en son temps, et commençons par le commencement (deux devises coup sur coup c’est cadeau) ! Parlons d’abord de mon état d’esprit sur toute ma lecture, avant que mon avis ne soit bouleversé par le dénouement. Ce que j’ai ressenti et pensé avant ce dernier, et même une fois que j’en ai eu pris connaissance, est une totale incompréhension face à ce qui m’était narré.

Durant tout le récit, rien ne fait sens. Que ce soit les événements ou les personnages et leurs réactions (plutôt leurs non-réactions devrais-je dire). Je me suis constamment sentie dans le flou. Tout d’abord à cause du mode de narration. On est du point de vue de Silla et au lieu d’être plongés directement dans l’instant présent, on a cette sensation qu’elle nous dévoile peu à peu ce qui se passe au fur et à mesure qu’elle prend conscience de ce qui l’entoure. Sûrement que l’auteure a-t-elle fait ça pour que l’on se sente plus proche de Silla, mais l’effet fut inverse. Cela me donnait l’impression d’avoir continuellement un temps de retard sur les événements, et par conséquent, cela m’a fait rester complètement extérieure au récit. Je n’étais que simple spectatrice de l’histoire, je lisais car il fallait lire, nous nous étions donné 85 pages à lire par jours avec Ophélie, mais rien ne m’a atteinte, touchée ou intéressée.

Si tel est le cas c’est aussi parce que comme je le disais, il était difficile de donner du sens à ce que je lisais. Des événements paranormaux surviennent de temps à autre, mais nous sont rapportés comme quelque chose de presque banale par Silla. Elle a conscience que quelque chose n’est pas normal, pour autant elle ne réagit pas, et reste au milieu du danger. Sa non-réaction face à tout plein de bizarreries enlève toute crédibilité à l’histoire. Il n’y a jamais de logique, même lorsque Silla cherche enfin à s’expliquer ce qu’il se passe, elle nous donne des raisonnements bancals qui ne sont le résultat d’aucune preuve de bon sens. Cela se retrouve aussi en ce qui concerne les flashbacks d’une même situation qui nous sont racontés au fil du récit mais qui ne sont jamais les mêmes à chaque fois, de quoi nous embrouiller l’esprit toujours plus.

Le personnage de Gowan fut également une grande source de confusion. En effet, il arrive de nul part sans que personne ne se pose de questions. Tout le monde a disparu mais il est quand même là avec ses pommes vertes ! Depuis le début il y aurait de quoi s’interroger quant à sa présence, or Silla ne le fait que des centaines de pages plus loin comme si encore une fois, elle ne se rendait compte de rien, ce qui est particulièrement frustrant pour le lecteur…

Tout ceci a fait que je n’ai vraiment pas pris de plaisir à ma lecture avant la révélation finale. Je ne me suis pas attachée aux personnages, ils auraient pu mourir que cela ne m’aurait fait ni chaud ni froid. Je n’étais même pas happée par le récit tellement celui-ci était alambiqué, chaque page lue était un nœud de plus au problème, que je n’arrivais pas à délier. A la fin, le dénouement se traînait tellement en longueur avec beaucoup de répétitions et de retours en arrière, que je commençais à en avoir un mal de crâne, comme si je tournais en rond moi-même, au même titre que l’intrigue.

Je passe sous silence certains éléments qui m’ont encore une fois dérangée et paru problématiques mais que je ne peux citer sans spoiler. Il s’agit d’éléments précis qui ne semblaient pas crédibles…

La révélation est néanmoins comme je vous l’ai dit incroyable. Je crois que personne n’aurait pu voir venir un explication pareille. Elle remet en question bon nombre d’éléments, même ceux que l’on pouvait avoir juger comme dérisoires. J’ai même fini (enfin !) par être émue sur les dernières pages face à la signification de tout ce cauchemar sans fin pour les personnages ! Je trouve cette fin hautement intelligente et à la hauteur de ce que j’avais pu lire dans The Dead House. Si le reste du roman avait été de cette qualité on aurait sûrement tenu un coup de cœur !

Bien entendu, avec la révélation finale, beaucoup des éléments qui nous étaient flous prennent sens. Ils étaient un moyen de nourrir l’intrigue et donc le dénouement et je ne peux nier que ce soit extrêmement bien pensé… Le problème est qu’il est tout de même trop tard, car ça n’enlève en rien le sentiment déceptif ressenti lorsque l’on découvrait le récit sans l’explication qui allait avec… Donc même si celle-ci arrive à la fin, il est trop tard pour changer 300 pages d’ennui et d’incompréhension en récit passionnant ! Même si, je le répète, je suis époustouflée par la révélation, ce qui me permet de donner à ce livre la note de 11/20 ☆

Citation :

Mais il ne m’écoute pas. Je le vois à sa façon de me regarder. De me dévisager. Comme si tous ses espoirs reposaient sur moi.
Mais je suis la mauvaise personne. Je suis maladroite quand il s’agit d’émotions. La colère est pure, éloquente, et je peux la façonner. La tristesse, la solitude, l’angoisse – aucune d’elles ne me nécessite un partenaire.
L’amour ? L’amour est une fêlure dans mon armure. P144.

Et voilà pour mon avis sur ce roman ! Même si cette lecture ne fut pas une partie de plaisir, je dirais très honnêtement que je la conseille rien que pour sa fin qui renverse tout et saura vous surprendre. N’hésitez pas à me dire en commentaires si vous avez lu ce livre ou si vous comptez le faire, et d’ici-là, bonnes lectures les ami.e.s !

 

Coline 🌻

Auteure : Dawn Kurtagich
Maison d’édition : Le Chat Noir
Date de publication : 1 avril 2020
Nombre de pages : 340p.
ISBN-13 : 978-2375681367

3 commentaires sur “Ce qui hante les bois par Dawn Kurtagich

  1. Je sais pas si ta chronique me fait flipper ou me donne encore plus envie de lire ce livre aha ! J’avais adoré Death House donc je m’étais empressée de profiter des promos de la ME pour prendre celui ci. Je pense que finalement suite à ton avis il m’intrigue encore plus, hâte de voir ça !

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    1. Ca me fait super plaisir parce que je craignais que le côté négatif de ma lecture l’emporte alors que je tiens vraiment à souligner le génie de la fin ! Donc vraiment très heureuse qu’il t’intrigue et hâte de connaître ton avis 🥰

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