Vampyria, tome 1 : La cour des ténèbres par Victor Dixen

~ Résumé ~

En l’an de grâce 1715, le Roy-Soleil s’est transmuté en vampyre pour devenir le Roy des Ténèbres. Depuis, il règne en despote absolu sur la Vampyria : une vaste coalition à jamais figée dans un âge sombre, rassemblant la France et ses royaumes vassaux. Un joug de fer est imposé au peuple, maintenu dans la terreur et littéralement saigné pour nourrir l’aristocratie vampyrique.

Trois siècles plus tard, Jeanne est arrachée à sa famille de roturiers et catapultée à l’école formant les jeunes nobles avant leur entrée à la Cour. Entre les intrigues des morts-vivants du palais, les trahisons des autres élèves et les abominations grouillant sous les ors de Versailles, combien de temps Jeanne survivra-t-elle ?

~ Chronique ~

Bonjour à tous et à toutes ! J’espère que vous allez bien. Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de ma lecture de Vampyria, le dernier roman paru de Victor Dixen ! Encore un grand merci à la Collection R pour l’envoi. Je garde un très bon souvenir de cette histoire très intrigante, et j’ai déjà envie de dévorer la suite, alors que celle-ci n’est même pas encore écrite (😭).

Ce qui m’a le plus marquée avec cette lecture je pense, c’est son addictivité et le côté très immersif de l’histoire. En effet, j’ai peut-être mis du temps à le lire à cause des cours, mais le fait est que dès que j’y plongeais, j’avais cette sensation de quitter le domaine de la réalité, de m’enfoncer dans cet univers, et d’y perdre pieds. Très honnêtement, ce n’est pas quelque chose que beaucoup de livres parviennent à faire, et c’était fabuleux.

J’ai donc bien évidemment beaucoup aimé l’atmosphère obscure et magique de cet univers totalement dépaysant, qui m’a, en ce sens, beaucoup rappeler celui de Dracula par Bram Stocker. En effet, il y avait cet aspect gothique, sombre, et cette froideur au niveau des personnages, que j’avais déjà ressentis lors de ma lecture du classique vampirique. C’était surprenant et original de retrouver cette ambiance ici, dans un roman young-adult de 2020, et en même temps tout à fait cohérent avec un récit se déroulant à la cour des ténèbres…

Bien sûr, dans tout cela, le style de Victor Dixen y est pour beaucoup. Sa plume est toujours aussi agréable et fluide, mais ici, j’ai trouvé qu’elle recelait une nouveauté. Je ne saurais pas vraiment l’expliquer, mais j’ai eu cette sensation de plonger dans un rêve cotonneux, où tout me demeurait inaccessible et indiscernable. J’ai trouvé cela absolument incroyable, car cette façon de narrer le récit était en totale adéquation avec la réalité de la cours, à savoir un lieu rempli de secrets, où même les plus nantis n’ont qu’une vague connaissance de tout ce qui se trame au niveau de la couronne. C’était tout bonnement envoutant et très intriguant de ressentir à ce point ce que je lisais.

Malgré tout, il y a certains points qui me sont restés flous durant ma lecture. Le premier est davantage ma faute, que celle du livre. Jusqu’à la fin du roman, je n’ai pas bien situé le récit dans le temps, et cela à cause du contexte. Je vous explique : en 1715, grâce à des progrès scientifiques apparus à la cours, le roi Soleil a été transformé en vampire, faisant de lui le premier vampire au monde. Trois cents ans plus tard, il règne toujours et se fait appeler le roi des Ténèbres. Mon cerveau a tellement rejeté l’idée que la France puisse encore être une monarchie en 2015 — sans oublier le fait que le roi des Ténèbres a instauré sa propre temporalité, qui ne se base non plus sur Jésus-Christ mais sur sa propre transmutation, ce qui donne une année 299 au moment du récit — que durant tout le roman je me croyais encore au 18ème siècle. Résultat, lorsque je lisais des mots comme chewing-gum, robinet ou épilation, cela me semblait complètement incongru ! Je préférais donc le mentionner pour que vous, futur.e.s lecteurs et lectrices, y fassiez plus attention que moi ahah.

Le plus gros obstacle que j’ai eu avec ce roman est le personnage de Diane. En début de récit, elle subit quelque chose d’abominable. Dès lors, elle n’aura plus qu’un seul objectif : la vengeance. Autant j’ai pu totalement la comprendre sur ce point, et j’ai même pu admirer sa force mentale, autant je n’ai pas réellement compris son comportement pour atteindre ce but, qui en venait même à la faire apparaître comme une anti-héroïne par moments à mes yeux. Peut-être était-ce voulu, mais elle m’a parfois semblé tout simplement impitoyable à l’égard des autres, elle se montrait manipulatrice, froide, sans cœur, elle aurait été capable d’écraser n’importe qui pour satisfaire sa soif de revanche, et c’était de ce fait difficile de s’attacher à elle.

Une petite romance se profile à l’horizon durant notre lecture, personnellement j’ai trouvé qu’elle manquait de subtilité et de profondeur, mais elle est à l’origine d’un sacré retournement de situation, que je n’avais absolument pas vu venir !

Enfin, malgré le fait d’avoir repéré certaines facilités dans les plans de Diane, cela ne m’a pas empêchée d’être soufflée par la fin et par ce qu’elle promet pour la suite. En effet, la conclusion de ce premier tome est des plus étonnantes et intrigantes, elle m’a complètement embrouillé l’esprit et j’ai adoré ça ! Vivement la suite. J’ai donné à ce livre la note de 15/20 ☆

Quelques citations :

« Ici, je n’autorise ni courbettes ni minauderies : garçon ou fille, seule la rage de vaincre est admise en ce lieu ! » P.125

« La liberté ou la mort, dit la devise gravée au creux du couvercle.
J’ai choisi la mort.
Parce que la liberté n’a pas de sens dans un monde dépeuplé de tous les miens. » P.246

« Les grands changements ne se nourrissent pas de vengeance, ma fille, mais de vision. La vengeance nous accroche à ce qui n’est plus, comme une chaîne au passé. Mais la vision nous projette vers ce qui n’est pas encore, tel le souffle du futur ! » P.482

Et voilà pour mon avis sur ce roman que j’attendais avec beaucoup d’impatience ! Malgré les quelques points négatifs, j’ai beaucoup aimé ma lecture, et la conseille à tous les fans inconditionnels de vampires tels que moi ahah. Et puis, on en parle de cette incroyable couverture ? N’hésitez pas à me dire si vous l’avez lu ou s’il vous tente, et d’ici-là, bonnes lectures les ami.e.s !

Coline 🌻

Auteur : Victor Dixen
Maison d’édition : Robert Laffont, Collection R
Date de publication : 15 octobre 2020
Nombre de pages : 496p.
ISBN-13 : 978-2221250570

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