Une passion nommée Anna par Rosanne Bittner

~ Résumé ~img_7108

Mars 1845. La jeune Anna Brannigan embarque, en compagnie d’un groupe de missionnaires mormons, pour le Nouveau Monde où elle rêve de commencer une nouvelle vie, loin de l’Écosse et de ses fumées d’usine. Elle ne gagnera pas, comme sa mère, son existence dans une filature de Glasgow !
Un an plus tard, sur la terre d’Amérique, elle remarque un homme dont le visage ne lui est pas inconnu : Charles Mitchell… N’est-ce pas ce garçon qui lui avait fait la cour lors de la remontée du fleuve en bateau à roues ? Leur entente est immédiate, et Anna pourrait croire qu’elle a enfin trouvé le bonheur… mais Chase doit rejoindre les rangs de l’armée américaine, car la guerre vient d’éclater avec le Mexique. Sans savoir s’il en reviendra vivant, il promet à Anna de l’épouser dès son retour.
Les semaines passent, et les lettres d’Anna restent sans réponse. Bientôt, la jeune femme découvre qu’elle attend un enfant…

~ Chronique ~

Bonjour tout le monde! J’espère que vous allez bien. Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman « Une passion nommée Anna » écrit par Rosanne Bittner et je remercie encore les éditions Archipoche pour l’envoi! Malheureusement j’ai été assez déçue par ce livre et je vais vous expliquer pourquoi. Mon but n’est pas du tout de démonter le roman, mais juste dire « je n’ai pas aimer » n’aurait pas de sens sans que je cite précisément ce qui ne m’a pas plu, car rien n’est plus personnel que l’avis d’un lecteur, rien ne vous empêche vous, d’apprécier ce livre.

Ce qui m’a plu à l’idée de lire ce roman, c’est que je m’attendais à lire une romance historique. J’adore les romans historiques, j’aime en apprendre toujours plus sur une certaine époque grâce aux livres. Mais le fait est qu’au final ce roman est juste une grosse romance, avec très peu d’historique, en fait cet aspect de l’histoire passe totalement au second plan pour ne laisser que la romance qui arrive très vite (bien trop vite à mon goût).

En plus d’être vite évincé, l’historique n’est pour moi pas du tout respecté par l’auteure. Tout au long du récit on trouve des dialogues qui ne collent pas du tout avec l’époque dans laquelle ils sont prononcés. On est censés être au XIXème siècle, et je retrouvais du vocabulaire et des tournures de phrases qui ne devaient certainement pas exister il y a 200 ans.. C’est un fait, j’ai déjà lu des romans se déroulant à cette époque, on a tous vu des films, eu des cours d’histoire etc et les gens ne se parlaient pas aussi familièrement, du moins pas dans la vie de tous les jours!

De plus, et je crois que c’est ce qui m’a le plus dérangée, la pudeur du XIXème siècle n’est elle non plus pas du tout respectée. On le sait tous en ayant lu des classiques comment les gens se comportaient à l’époque, il ne fallait rien dire de choquant, ni faire quoi que ce soit en dehors des codes mis en place par la société. Or, ici, si je vous donne des exemples, un homme d’âge mûr, religieux qui plus est (je reviendrai à cela plus tard), laisse entendre volontairement à sa femme devant d’autres personnes étrangères à la famille ce qu’il compte lui faire le soir dans leur chambre.. ou même au niveau de l’histoire d’amour (je ne donnerai pas de détails pour ne pas spoiler, mais leur comportement ne correspond pas). Je suis désolée mais non, la pudeur et la bienséance dans une époque comme celle du XIXème siècle n’auraient jamais laissé faire de choses pareilles..

Ensuite, au niveau de l’histoire d’amour et même du récit en général j’y ai trouvé mièvre à souhait.. Je vous assure, le ton est dramatique pendant TOUT le roman! J’avais l’impression de lire une pièce de théâtre tellement ça correspondait à quelque chose qui aurait pu être joué sur scène de façon dramatique et pathétique.. Pour tout vous dire, j’ai même lu quelques passages à ma mère en y mettant l’intonation et je vous assure que c’était à la fois crédible et ridicule..J’avais la sensation que rien n’était écrit simplement, tout était surjoué au possible (vous voyez, c’est même du vocabulaire de théâtre/cinéma qui me vient à l’esprit en écrivant cette chronique). Et cela donnait très peu de crédibilité aux personnages, auxquels je n’ai, soit dit en passant, pas du tout réussi à m’attacher. Quand on a des « Il est si beau, si fort, si courageux, c’est un héro » à tire-larigot je vous assure que c’est difficile de prendre au sérieux le texte en question..

En parlant des personnages, je vais pouvoir évoquer les deux principaux, et cela a un lien avec le manque de crédibilité. Anna est à mon sens beaucoup trop naïve! Je ne dirai pas qu’elle est faible, l’histoire serait là pour me contredire, Anna est en soit une femme courageuse, mais sinon si je parle en tant que fan de personnages féminins bad-ass, et bien je suis un peu déçue, elle croit tout ce qu’on lui raconte, elle change d’avis tous les chapitres, bref, j’ai eu beaucoup de mal avec elle. Et pour Charles je voulais juste évoquer la coquille qui est malheureusement présente dans le résumé au dos du livre et de ce que j’ai pu voir, sur les autres sites officiels également, qui le nomment Chase au lieu de Charles. Je le précise juste pour que vous ayez la bonne version.

Pour finir avec ce qui m’a fait tiquer durant cette lecture, je mentionnerai tout d’abord le fait que la majorité du récit se déroule au sein d’une communauté mormone. Et je dois avouer que d’être mis en présence constante d’une religion, à vouloir la faire passer sans arrêt pour le Saint Graal m’a un peu dérangée. Ce n’est pas de l’intolérance, loin de là, j’apprécie quand la religion est mentionnée dans un roman et qu’elle a une valeur éducative : elle est là, on l’explique, ça donne un contexte et ça s’arrête là. Mais ici, on est plongés dedans constamment et au bout d’un certain temps j’y trouve étouffant, mais c’est tout à fait personnel. Quant à l’écriture, j’avoue être restée de marbre en face. Je l’ai trouvée plate, elle ne m’a pas touchée et forcément la lecture en a été altérée. Mais bien sûr quand il s’agit des goûts et des couleurs on ne peut rien y faire!

Je me questionne quand même sur l’éventualité que je sois trop pointilleuse sur l’aspect historique. Peut-être est-ce moi qui m’attend trop à chaque fois à des récits très détaillés et précis, car j’ai lu d’autres avis d’autres lecteurs et ils étaient très satisfaits. De plus j’ai apprécié la fin, elle m’a permis de refermer ce roman sur une note positive et en ayant enfin eu, si ce n’est pas de l’affection, au moins de la satisfaction pour Anna. J’ai donné à ce livre la note de 10/20 

Quelques citations :

– Nous refusons l’esclavage. Nul homme ne peut en posséder un autre. P 15.

– Ce n’est pas bon de tout garder sur le cœur. Parfois, ça fait du bien de parler à quelqu’un, de se délivrer d’un poids. Sinon, plus ça va et plus ce secret devient lourd à porter. P 292.

Et voilà, j’en ai terminé avec cet avis, je suis la première déçue de ne pas avoir apprécié ce roman, le résumé était prometteur, et je pense simplement qu’il ne me correspondait pas. Je ne veux pas que vous croyiez que je vous dis de fuir ce livre comme la peste, je n’ai pas adoré, mais je sais que d’autres oui, il suffit qu’il trouve le lecteur qui lui corresponde, et je vous invite à venir me dire en commentaire si c’est votre cas! Je vous embrasse, et vous souhaite de bonnes lectures!

Coline 🌻

Auteure : Rosanne Bittner
Maison d’édition : Archipoche
Date du publication : 7 mars 2018
Nombre de pages : 384p.
ISBN-13 : 978-2377351268

8 commentaires sur “Une passion nommée Anna par Rosanne Bittner

  1. Je ne connaissais pas ce roman mais j’avoue qu’il ne me tente pas des masses. Je suis aussi toujours très triste de ne pas apprécier un roman qu’on m’a gentiment fait parvenir mais malheureusement ça arrive. J’espère que le prochain te correspondra davantage 😀

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