Les fleurs du repentir par Tamara McKinley

~ Résumé ~img_9294

Cela fait longtemps que Claire a quitté les terres hostiles et désolées du domaine où elle a grandi pour poursuivre ses études et sa carrière de vétérinaire à Sydney.
Lorsque lui parvient l’invitation de sa grand-tante Aurelia la conviant à une réunion de famille, Claire est ramenée à son passé, elle qui était partir après une violente dispute avec les siens…
Bien qu’à contrecœur, elle rejoint l’Outback australien. Mais comment va réagir sa mère, Ellie, qu’elle n’a pas revue depuis cinq ans ? Et Leanne, sa sœur, lui battra-t-elle toujours froid ?
En renouant avec ce passé, ce sont autant de rancœurs qui remontent à la surface, mais aussi des secrets qui ressurgissent…
Comme à son habitude, Tamara McKinley brosse le portrait de femmes courageuses. Trois générations de femmes, qui chacune à sa manière a dû lutter contre l’adversité pour gagner son indépendance.

~ Chronique ~

Bonjour tout le monde! J’espère que vous allez bien. On se retrouve aujourd’hui pour parler de ma dernière lecture terminée. Il s’agit du roman « Les fleurs du repentir » écrit par Tamara McKinley que les éditions Archipoche m’ont gentiment envoyé, encore merci à elles! J’ai franchement adoré ce roman historique, qui m’a encore une fois, permis d’apprendre beaucoup de choses, ici sur l’Australie et ses habitants durant la Seconde Guerre Mondiale.

J’ai voulu lire ce livre après avoir tant aimé « Le pays du soleil rouge » d’Elizabeth Haran qui se passe lui aussi en Australie durant la Seconde G-M. Et je dois dire que la combinaison des deux est juste parfaite puisqu’ils abordent tout deux, deux aspects différents de cette guerre. Alors que « Le pays du soleil rouge » va nous donner la vision des villes australiennes bombardées par les Japonais ainsi que de la vie des petits villages dans le Nord, « Les fleurs du repentir » se concentre sur l’Outback australien : au revoir aux villes et villages développés, bonjour aux ranchs et aux fermes qui ont permis à l’Australie de survivre durant cette sombre période. J’ai appris énormément de choses également par rapport aux départs des hommes puisqu’une grosse partie du récit nous explique l’intégration des ces derniers à l’armée et la vie des femmes, elles, restées au pays.

Grâce à la multiplicité des personnages, nous pouvions voir l’impact de ce conflit sur plusieurs personnalités possibles, et en venir à la conclusion que chacun, quelque soit son passé ou son caractère, a du faire preuve de la même chose : détermination et courage. En effet, j’ai été touchée et bouleversée devant la soif des australiens à défendre leur pays, malgré leur peur, et leur famille, il est beau de voir qu’à cette période, il n’y avait plus que le mot « union » qui existait. En majorité en tous les cas. Et j’ai été émerveillée par la force des ces australiennes, qui n’avaient pas d’autres choix que d’assurer la relève après que la quasi totalité des hommes se soit engagée.

Ce livre n’était pas à propos de la domination d’un sexe sur l’autre, de la valorisation et de l’utilité d’une partie de la population par rapport à une autre. Ce livre montre que cette boucherie a prouvé que tout le monde, quelque soit le genre, l’âge, ou les qualifications, était à égalité, et se devait de s’entraider. Je sais que ce n’est pas une nouveauté mais je le souligne car je ne pense pas que le cas de l’Australie soit énormément soulevé durant cette Seconde G-M, et il est important de savoir qu’à l’autre bout du monde, des hommes ET des femmes, se battaient également contre l’oppression, à nos côtés. Et l’auteure l’a merveilleusement bien démontré.

En ce qui concerne les personnages, je les ai tous trouvés extrêmement profonds. Ce qui prouve le talent de l’auteure encore une fois. En effet, comme je vous le disais, elle a forgé des personnalités multiples, hautes en couleurs, uniques et qu’on prend plaisir à suivre durant cette lecture. Néanmoins, je tenais à mentionner mon désespoir le plus total face au personnage de Leanne. C’est une véritable peste, elle est pleine de rancœur et envahie de haine, et cela envers son propre foyer. Elle se plaint de ne pas être soutenue alors qu’elle évince tout le monde, elle est tout simplement détestable et personne ne la renvoie balader, chose qui m’a encore plus énervée. Quant au personnage d’Ellie, je l’ai adoré, mais elle m’a juste insupportée en tant que mère, car elle n’avait absolument aucune autorité. Elle se laissait parler mal, elle laissait Leanne se comportait affreusement et c’est presque elle qui s’excusait pour cela..

Pour ce qui est de la plume elle m’a beaucoup plu, j’ai voyagé en Australie, j’ai pu imaginer chaque décor, chaque détail et me représenter cette époque. Ce fut un réel plaisir. J’ai donné à ce livre la note de 17/20

Quelques citations :

Les hommes sont épatants du moment qu’ils restent à leur place, ma chérie. Le tout est que tu leur montres où se trouve cette place. Tu n’as qu’une vie. Alors vis-la pour toi, ne laisse jamais un homme la choisir à ta place. P 89.

Les Aborigènes croyaient ferme que l’âme des défunts, une fois passée entre les mâchoires d’un serpent gigantesque, rejoignait ensuite une terre mystérieuse d’où elle entrapercevait le monde tel qu’il était jadis et tel qu’il serait à l’avenir, après quoi elle s’élevait en direction d’un merveilleux royaume céleste. Elle s’y changeait alors en étoile, et se mettait à luire au cœur de cette artère immense, que les Blancs avaient baptisée Voie lactée. PP 110-111.

– Je patienterai, promit-elle à Joe. Je patienterai jusqu’à ce qu’il gèle en enfer. Jusqu’à ce que la lune tombe dans la mer. P 210.

La maîtresse de maison ravala son courroux, se ressaisit pour empêcher ses mains de trembler. Il ne servirait à rien de tempêter, de fulminer… Car à qui fallait-il adresser des reproches ? A Dieu ? A Hitler, Churchill, Staline ? De son point de vue, l’un de ces hommes avait renoncé à toute notion de race humaine, pendant que les autres, trop occupés à livrer bataille depuis leurs quartiers généraux, ne discernaient plus les sacrifices colossaux consentis par la jeunesse mondiale. P 332.

Et voilà, j’en ai fini avec cette chronique. J’espère que je vous aurai convaincus de lire de ce livre. C’est un formidable roman historique, familial, et d’évasion. Il n’y a pas énormément d’action mais beaucoup d’événements forts. Et on s’attache beaucoup aux personnages. Je vous attends en commentaires, et d’ici-là, bonnes lectures les amis.

Coline 🌻

Auteure : Tamara McKinley
Maison d’édition : Archipoche
Date de publication : 2 mai 2018
Nombre de pages : 480p.
ISBN-13 : 978-2377351527

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